Il n’est pas rare de transformer une passion en entreprise, et cela inclut l’artisanat. Si vous avez déjà pensé à vendre votre artisanat ou à transformer votre amour de l’artisanat en une entreprise à temps partiel ou à temps plein, voici des éléments à prendre en compte pour démarrer une activité.
Poser les bases de son projet de commerce artisanal
Avant de vous lancer dans l’ouverture d’un commerce artisanal, il est important de réaliser votre business plan et de définir les bases du projet.
- Quel est votre produit ou service ?
- Quelle est votre cible de clientèle ?
- Quel sera votre budget ?
- Quels seront vos coûts de production ?
- Quels seront vos revenus ?
- Faut-il favoriser des fournisseurs français ou aller chercher à l’étranger ?
Plus globalement, il faut aussi penser à la mise en place d’une stratégie marketing pour promouvoir votre entreprise et attirer des clients, anticiper la gestion de vos stocks et de votre trésorerie, ainsi que la formation et la gestion du personnel si nécessaire.
Tous ces éléments sont essentiels pour garantir le succès d’une entreprise et sont des points qui doivent être abordés avant de passer à l’étape suivante.
Implanter son activité artisanale
Pour installer votre entreprise artisanale, vous devez réfléchir à un lieu dédié à votre activité. Il est donc important de chercher un local adapté. En tant qu’artisan, vous devrez rechercher un local dépôt à louer ou à acheter. Ce sont des biens immobiliers parfaits pour implanter votre activité manuelle, tout en conservant une partie bureau.
Ne négligez pas l’aménagement et à l’agencement du bien. Vous devez pouvoir exercer votre activité dans les meilleures conditions et en règles avec les différentes législations (hygiène, sécurité, qualité, etc.). Pour plus de simplicité, vous pourriez vous faire accompagner par une agence spécialisée en immobilier d’entreprise.
Les démarches administratives
Capital social nécessaire
Le capital social nécessaire pour ouvrir un commerce artisanal en France dépend de la forme juridique que vous choisissez.
Pour une entreprise individuelle, le capital social n’est pas obligatoire. Pour une société à responsabilité limitée (SARL), le capital social minimum est de 1 euro. Pour une société anonyme (SA), le capital social minimum est de 37 000 euros.
Il est important de noter que ce capital social est différent du capital d’investissement.
Les aides disponibles en France
Il existe plusieurs aides disponibles pour aider les entrepreneurs à se lancer dans une activité artisanale. Ces aides comprennent le régime de l’auto-entrepreneur, qui permet aux entrepreneurs de démarrer leur entreprise avec un minimum de formalités administratives et de charges sociales.
Il y a également le régime de la micro-entreprise, qui permet aux entreprises de bénéficier d’un régime fiscal et social avantageux. Afin de favoriser la création d’entreprise, l’Etat français a accentué son aide en créant l’ACRE (l’aide à la création ou à la reprise d’une entreprise) qui exonère en partie les charges sociales des créateurs d’entreprise et l’ARE (allocation d’aide au retour à l’emploi).
D’autres aides peuvent également être disponibles, comme des subventions, des prêts ou des accompagnements personnalisés.
Les étapes de création de l’entreprise
Les étapes de création de l’entreprise en France sont relativement simples, mais elles peuvent varier en fonction de la forme juridique que vous choisissez. Les étapes de base comprennent l’enregistrement de votre commerce auprès du Centre de Formalités des Entreprises (CFE), la rédaction des statuts juridiques au Journal d’Annonces légales, l’immatriculation de votre entreprise auprès de la Chambre des Métiers et de l’Artisanat (CMA) selon votre activité, la déclaration de votre entreprise auprès de l’URSSAF et la souscription d’une assurance responsabilité civile professionnelle.
Le dépôt des dossiers selon les réglementations
Le dépôt des dossiers pour ouvrir un commerce artisanal peut varier en fonction de la forme juridique de votre entreprise et de l’activité que vous souhaitez exercer. Il est donc important de se renseigner auprès des organismes compétents tels que la Chambre des Métiers et de l’Artisanat de votre région pour savoir quels documents sont nécessaires.
En général, les documents demandés comprennent une pièce d’identité, un justificatif de domiciliation de votre siège social, un extrait de casier judiciaire, un formulaire d’immatriculation, le diplôme ou qualification professionnelle liée et un plan de financement.
Une fois que vous avez rempli tous les documents nécessaires, vous pouvez les déposer auprès du greffe du tribunal de commerce compétent.