Les salariés français consacrent les deux tiers de leur temps de travail à des activités qu’ils considèrent comme superflues, c’est ce qu’a révélé une étude menée cette année dans plusieurs pays par le cabinet Sapio Research pour Asana. Cette sensation de temps perdu est l’un des symptômes du manque d’ergonomie au travail. Aussi, adopter les bonnes stratégies peut contribuer à renforcer le bien-être des collaborateurs, y compris leur niveau de satisfaction par rapport à la qualité du travail accompli.
Qu’est-ce que l’ergonomie ?
L’ergonomie physique se penche sur les caractéristiques des espaces, des équipements et des postes de travail et évalue leur capacité à accompagner les réalités morphologiques et physiologiques de l’individu.
L’ergonomie cognitive s’intéresse à la pertinence des outils dans la présentation et le traitement de l’information. Cette ergonomie informatique s’attache à trouver la meilleure formule d’interaction entre l’Homme et la machine.
L’approche ergonomique touche également à l’organisation du travail et participe à la réduction du risque d’accident professionnel.
Comment mettre l’ergonomie en pratique au travail ?
Pour rendre l’espace de travail plus ergonomique, il faut en premier lieu identifier les failles existantes qu’elles soient matérielles ou organisationnelles et adopter des solutions en concertation avec les collaborateurs.
Mettre en place des postes de travail adaptés
L’ergonomie du poste de travail des bureaux tourne essentiellement autour de la table et du siège. Ces deux éléments doivent pouvoir accompagner le salarié tout au long de sa journée de travail sans nuire à sa santé physique ou psychique. Cela signifie que la posture induite, les conditions imposées à la vision, et tout simplement le confort procuré, doivent prévenir l’apparition de pathologie chez l’individu. Par exemple, le manque de lumière naturelle et un positionnement d’écran mal calibré, peuvent entraîner une fatigue visuelle et affecter les capacités de concentration du salarié.
Le manque d’ergonomie de l’espace de travail est un facteur susceptible d’augmenter sensiblement le nombre d’accidents du travail et d’arrêts maladie. Un risque bien identifié, en milieu industriel, ou dans les secteurs à risque comme celui du BTP. Mais les activités de bureau ne sont pas épargnées, dépassant aujourd’hui de très loin la barre des 4 heures par jour recommandées pour l’utilisation de l’ordinateur. Ces stations assises, fixes et sans interruption sur toute la journée de travail favorisent l’apparition de douleurs articulaires et musculaires en plus de la fatigue oculaire.
Proposer des outils intuitifs et des méthodes efficaces aux collaborateurs
Le manque d’efficacité est une cause de ralentissements importants dans l’entreprise. Les outils obsolètes, voire inopérants, les processus inefficaces et les défauts d’organisation constituent des éléments de frustration du collaborateur dans la réalisation de ses tâches. Ce sont plusieurs petites minutes, qui mises bout à bout, à la fin du mois et de l’année constituent une perte d’efficacité pour l’entreprise et contribuent au développement du sentiment de découragement du collaborateur.
Dans cette optique de mise à disposition d’équipements qualitatifs, l’entreprise ne doit pas hésiter à investir dans des nouveaux outils informatiques et à réinventer son mode d’organisation.
